Cette semaine, une enseignante a exposé son problème dans un groupe Facebook. 

J’ai eu envie de vous décortiquer un peu tout ça (son souci, ma réponse et pourquoi c’est sûrement l’un des meilleurs conseils que je pourrais vous donner sur le sujet de la motivation et des apprentissages heureux)

Voici le souci de cette enseignante:

Elle a un élève de 4 ans qui s’oppose à tout ce qu’elle peut lui proposer, des règles de vie aux activités. 
Il y va à reculons. 
Elle se fâche, lâche prise, réinsiste… 
Il se plaint que c’est trop dur, qu’il est fatigué. 
Elle lui promet quelque chose et hop! C’est réalisé en deux minutes (principe de la carotte).

Jusque là on pourrait se dire: mouais, il est où le problème, ça fonctionne son truc!
Ben non, ça ne fonctionne pas: 

L’opposition est de plus en plus forte, de même que le manque de motivation. 
(Logique)
Et elle se demande si elle ne devrait pas mettre en place un système de renforcement positif avec un gain à la clé. 

Elle nous demande donc un avis par rapport à ce dernier point. 

La réponse que je lui ai donnée tient en un seul mot: non

Même s’il n’y a pas qu’une seule méthode efficace et que tous les enfants sont différents, ça reste non. 

Naturellement, j’ai étayé ma réponse, en lui résumant brièvement mon mail d’hier. 

Mais je sentais qu’elle avait besoin d’aller plus loin. 

Et je l’en remercie, parce que c’est ce qui me permet aujourd’hui de vous parler d’un point fondamental, qui change tout en matière d’apprentissage…

… Mais aussi dans la relation avec l’enfant. 
(Parce qu’in fine, elle se prend sacrément le chou avec le gamin, ça crée des tensions et c’est de pire en pire)

Je lui ai donc proposé de s’inscrire à mes emails, pour qu’elle puisse découvrir la réponse en profondeur aujourd’hui. 

Donc voilà LA pépite:

Réussir à apprendre quelque chose, peu importe quoi et peu importe l’âge, c’est « juste » le résultat d’un processus. 

Qui dit processus dit étapes. 

Si chacune de ces étapes est validée? 

L’apprentissage arrive, AUTOMATIQUEMENT. 

Peut-être pas quand vous le décidez.

Mais il va arriver. 

Connaître ce processus et les étapes qui le composent aide donc pas mal à lâcher prise et faire confiance. 

Mais ça aide aussi pour quand ça coince. 
Comme là. 

Parce que quand ça coince… c’est qu’il y a quelque chose qui grippe le système. 

Peu importe l’âge de l’enfant ou le domaine d’apprentissage, c’est toujours pareil. 

Mais avant de chercher à AGIR, il faut d’abord COMPRENDRE. 

Comprendre ce qu’il se passe. 

Où ça coince. 

Pourquoi. 

Et seulement ensuite, comment débloquer. 

Sinon? 

Cela reviendrait à prendre des antibiotiques parce que vous ne vous sentez pas bien… et qu’en fait vous avez la grippe. 

Vous ne ciblez pas le bon problème. 

Idem quand on me demande quel matériel ou quelle activité on pourrait proposer à un enfant qui galère avec ses tables de multiplication. 
(ou n’importe quoi d’autre)

L’erreur, ce n’est pas le médicament. 
Ou le matériel.

C’est le diagnostic.

Quand il y a des couacs dans les apprentissages d’un enfant (manque de motivation, difficulté d’attention ou de concentration…)

Ou si vous voulez prévenir ce type de problème… 
(C’est encore le mieux, même si l’être humain a malheureusement tendance à attendre d’être dans la m**** avant de réagir)

La solution, c’est de faire comme le médecin: poser un diagnostic. 

Pour ça, il y a des questions à se poser. 

Comprendre à quelle étape du processus il est resté coincé. 

Poser un diagnostic.
Avant de chercher une solution.

Parce que dans l’absolu, n’importe quelle solution peut être ok, si elle est appliquée dans le bon contexte. 

Cela peut paraître compliqué.

Du coup, pour rendre cette démarche la plus simple et intuitive possible, j’ai développé un outil. 

Je l’ai fait pour moi au départ, pour m’aider dans ma pratique avec les enfants. 

Pour pouvoir y référer au quotidien, rapidement. 

Pour cet outil, j’ai modélisé le processus de n’importe quel apprentissage, que j’ai appelé la Spirale de la Compétence ©. 

Cette Spirale vous permet de:

… Comprendre où se situe le vrai problème et ce qui coince pour votre enfant ou un enfant en particulier. 
(En redescendant la spirale ans le sens inverse, pour arriver à la source du problème)

… Intégrer l’impact du blocage sur l’acquisition de la compétence, pour arrêter de vouloir régler le problème sans chercher à en comprendre la source. 
(Du coup, la démarche n’est pas pour tout le monde, parce que je ne vais pas seulement vous donner des activités toutes prêtes, et que le démarrage de la formation vous demande de vous poser et de réfléchir sincèrement)

… Décortiquer les origines de ce blocage dans les étapes précédentes de la spirale.
(Ce qui va vous permettre de construire des propositions pertinentes, sans foncer tête baissée dès que vous voyez une activité qui vous plait)

… Trouver la raison pour laquelle l’enfant n’arrive pas à persévérer dans ses efforts, pourquoi il abandonne dès que ça demande un peu d’efforts ou que ça devient un peu difficile…
(Non, ce n’est pas une question de volonté, l’adage « quand on veut on peut », c’est juste une grosse erreur, et vous allez comprendre pourquoi). 

… Vérifier que la condition sine qua non de l’entrée dans un apprentissage est remplie, que la base de la spirale est validée. 
(Si déjà ce n’est pas le cas, pas besoin d’aller chercher plus loin. Par contre, la suite de la formation vous explique comment traverser ce point au travers de plusieurs outils pédagogiques issus des pédagogies Montessori, Reggio et Waldorf)

Mais aussi comment:

… construire des activités et proposer du matériel de façon à s’assurer que l’enfant va franchir les 4 étapes sans problème, pour arriver à la compétence. 

… préserver son enthousiasme, sa motivation, sa curiosité et son envie d’apprendre. 
(Parce qu’il n’y a pas de grain de sable qui enraye la machine)

… stimuler sa créativité. 
(Comme disait Albert Einstein: la créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse. Une fois la compétence atteinte, il pourra jongler avec ses connaissances et ses compétences, et les mettre au service d’un autre apprentissage)

… poser les bases solides de sa confiance en soi, parce que cette spirale lui permet de connaître la réussite, de se considérer comme capable d’accomplir de grandes choses… et donc d’en accomplir d’encore plus grandes.
(C’est pour ça que la phrase « quand on veut on peut » c’est des fadaises… c’est uniquement quand on peut, qu’on veut. Imaginez que vous ne sachiez pas nager, allez-y pour lâcher le bord de la piscine et traverser!!!)

Je vous en dis plus sur cette fameuse Spirale dans mes mails quotidiens, auxquels vous pouvez vous inscrire ici.

Positivement,

Victoria